Tournage du court métrage : Grève du crime (pilote - épisode 0)

Publié le par Les Grands Moyens

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Nous nous sommes fait un formidable cadeau : le tournage d'un film court !

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Notre bon copain cinéaste Gregory Nieuviarts, ayant adoré notre spectacle « Grève du crime » (création 2012), il nous a proposé de bosser sur une série de courts-métrage autour de notre pièce de théâtre de rue. Le principe est d'imaginer et de mettre en boite des scènes qui ne sont pas dans le spectacle, sur ce qui se passe avant, pendant, après et à côté du fil narratif. Après plusieurs séances de recherche et d'écritures, après avoir ré-écrit le scénario d'un épisode pilote pouvant être tourné dans un même lieu, Greg a réussi à réunir une superbe équipe technique avec tout son matériel de cinéma. Et nous voici partis pour trois nuits de tournage dans un garage automobile (généreusement prété par le garagiste).

 

Pour une fois, nous avons vraiment déployer les grands moyens !

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La première nuit, vers trois heures du matin, alors que nous préparons une séquence où quatre représentants de différents syndicats du crime sont éblouis par des phares de voiture, le dos collé à la porte métallique, nous sursautons quand des coups frappent en résonnant fortement dans tout le garage. Les techniciens pensent qu'il s'agit de la scène à jouer et nous, nous pensons qu'il s'agit de Jacky dont l'arrivée de Lille est prévue en plein milieu de nuit. La porte s'entrouvre bruyamment, nous distinguons deux gendarmes, dont le premier, plus vieux, porte un gilet pare-balles bleu ciel un peu ridicule. A l'intérieur, nous sommes une quinzaine, dont quelques uns avec des dégaines résolument suspectes. Restant dans l'entrebâillement, les phares et les projos dans les yeux, il crie : « Reculez ! … Reculez ! Reculez ! ». Ils ont tout les deux leur arme à la main, le doigt sur la gâchette. André laisse heureusement ses mains loin des flingues en plastique qui garnissent son gilet de chasse. Charlotte qui prend des photos se fait sermonner. La caméra se met en route discrètement, nous bredouillons que « nous sommes en tournage, que nous avons l'autorisation du gérant de l'établissement, que nous ne faisons rien de mal... ». Les deux gendarmes nous engueulent, mais personne ne saisit vraiment pourquoi... Le gérant (qui a peu dormi durant des trois jours) nous rejoint et leur explique à nouveau ce que nous faisons ici. Les deux militaires sont troublés, ils regardent partout, ils sont sur leurs gardes. Nous comprenons qu'un voisin a signalé la présence suspecte d'une personne avec une perruque aux alentours du garage !

 

La peur des flics...

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L'écriture de Grève du crime m'a beaucoup aidé à me mettre à la place des flics, je cherche alors la formulation d'une question. Je me lance quand ils rangent leurs armes et s'apprêtent à nous laisser travailler : « J'espère que vous avez eu moins peur que nous. » Le gendarme me répond après un silence : « Non, je ne crois pas... vraiment pas. » J'ai bien cru qu'il allait s'effondrer en larme et poser sa tête sur mon épaule, ils se sont fait un stress monstrueux, une trouille bleue de bleus : ils arrivent à deux pour un rôdeur, ils trouvent une bande organisée qui s'agite, mais dont l'activité n'est pas identifiable à première vue... Nous sommes quinze, ils sont deux, et ils tentent le coup !? Qu'auraient-ils pu faire si nous avions vraiment eu des mauvaises intentions ?

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Heureusement que nous sommes restés calmes et polis, la peur dans leurs yeux était palpable. Un mauvais geste d'André vers son flingue en plastique aurait pu être grave de conséquences. La bavure n'était pas loin... Une heure avant Jakez, pendu par les bras se faisait tabasser par le président des syndicats du crime et sa cogneuse, le lendemain, une valise de coke trônait sur le toit d'une BMW dernier cri, le troisième jour nous étions avec trente figurants de plus qui braillaient des horreurs avec des gueules plus que louches.

 

Gendarme et artiste... métiers à risque !

 

Il va falloir être patient pour avoir un aperçu du travail réalisé. Nous avons encore du son à mettre en boite, peut être d'autres scènes à tourner, et un montage complexe qui peut prendre du temps...

 

Merci à tout ceux et à toutes celles qui ont rendu possible cette aventure extraordinaire

 

Bouèb.

 

Par ici, l'album photo des prises de vue de Charlotte Cabanis.

 

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